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DE LA VILLE DE PARIS.
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ses guerres; en laquelle assemblée se sont trouvez, c'est assavoir :
Monsr le Prevost des Marchans et Lieutenant ci­vil, maistre Jehan Morin;
Mess™ de Sainct Germain, Berthelemy, Aubery, Tanneguy, Eschevins;
Mess" Luillier, President des Comptes, de Mont­mirel, Viole, M. de Bragelongne, Courtin, de Livres, Perdrier, Paillart, T. de Montmirel, Bouchart, Le­comte, Larcher, Conseillers de Ville;
Mess" Le Roux, Gayant, Delyon, Audouart, Con­seillers en Parlement ;
Mess" de Plancy, Pommereul, Seguier, Maistres des Comptes ;
Monsr Pajot, general des Aydes ;
Maistre Nicolas Guesdon , advocat ;
Monsr Le Bourguignon, advocat du Boy en la Conservacion ;
Basannier, Godeffroy, Danès, Lelorrain, Ber­thelemy, Croquet, Prevost, Gohory, Parfaict, Le­jay, Hac, Pellerin, Kerver, Quarteniers de lad. Ville ;
Pierre Moireau, cinquantenyer, pour Courtin ;
Sire Jacques Pinel, Jacques Legros, Jehan Gue­nault, René de Nouveau, François Perdrier, Jehan Garrault, Fiacre Charpentier, Jehan Duluz, Pierre Pelletier, Jehan Paluau, Jehan Bigant, Jehan Guerin, Jehan Guerard, Pierre Favyn, maistre Pierre Leroy, notaire.
En laquelle assemblée, mesd. s" d'Athis et Aubery ont recité le discours de leur voyage et légation, et les propos qu'ilz ont tenuz à la personne du Boy et à Mess" l'Admirai I1' et Chancelier f'2', et la responce qu'il leur a esle faicte. Depuis laquelle ont esté en­voyées lettres missives adressans à Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, de laquelle la teneur ensuit :
De par le Boy. Très chers et bien amez, nous avons entendu par voz dcppnttez le grant nombre d'exemps qui sont en nostre ville de Paris, et, pour ce que nous voullons entendre au vray combien il y en a et de quelle qualité ilz sont, nous voullons et vous mandons nous en envoyer ung roolle au vray, pour après y pourveoir, ainsi que nous verrons estre à faire. Ce
pendant ne laissez, mais faictes toute dilligence, de mectre emsemble les deniers que nous vous avons par cy devant mandé, en sorte qu'il n'y aict faulte q ue nous en soyons secouruz, au terme que nous avons ordonné. Et n'y faictes faulte, sur tant que vous désirez nous obeyr et secourir à nostre besoing. Très chers et bien amez, nostre Seigneur vous ayt en sa garde. Donné à Braye Conte Robert'3', le xxv0 jour dc Mars l'an mil
Ve XLV.
Ainsi signé : FRANÇOIS. Bayard.
Après lecture desd, lettres et que mond. sr le Pre­vost des Marchans a faict plusieurs ouvertures pour regarder les moyens d'obeyr au Roy, et remonstré les choses passées, a mys la matiere en deliberacion et demandé l'avis et oppinyon particulierement a chascun des dessusdietz, ont tous conclud, advisé, deliberé et arresté que, en consideration de la grande et extreme povreté des habitans de lad. Ville, mesmes des artisans, des gros deniers qui ont esté levez ès années passées à lad. Ville, de la charte des vivres qui est à present, et des previllegiez d'icelle que le Roy a exemptez par ses lettres patentes, desquelz il demande les noms et qualitez, qu'on doibt prandre des seize Quarteniers ung roolle de tous les exemptz de leursdietz quartiers, et leurs qualitez et cottizacion, et les porter audit seigneur et son Conseil, et luy faire iteralifves remonstrances de l'impossibilité de recouvrer lad. somme, et qu'il luy plaise à tout le moings icelle moderer ou rabatre lesd, previllegiez, et ou led. seigneur vouldra faire payer lad. Ville tout au long, luy demander permission dc soy ayder à le payer des deniers de lad. Ville, s'aucuns en y a.
cotization par teste est perilleuse. Privilege de la Ville pour n'estre tailladle. Et pour eviter de deulx maulx le pire, prandre et lever le surplus par quelque nouvel ayde, comme douze deniers pour livre sur les draps de soye et orphaveryes, ou autre qui sera advisé pour le myeulx, et non sur les vivres neper capita, parce que ceste voye a esté ja par trois foys temptée, expéri­mentée et trouvée griefve au peuple, et sans qu'on ayt sceu lever cy devant la moictié des deniers de-
O Claude d'Annebaut, baron de Retz et do La Hunaudaye, maréchal ct amiral do France (il possédait cette dernière charge de­puis l'an i543), mort à La Fère, le 2 novembre 1552.
I2) François Olivier, né à Paris, cn 1497, successivement chancelier de Marguerite, sœur de François I", président ù mortier au Parlement de Paris (i543), garde des.sceaux, puis chancelier de France (i545), mort à Amboise, le 3o mars i56o.
(3) Brie-Comte-Robert, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Melun (Seine-et-Marne).